jeudi 28 février 2008

Le Continent éphémère


Cette image s'est imposée comme une construction abstraite sur fond de paysage. J'y voyais alors la puissance du mouvement qui s'emparait du ciel, peut-être l'annonce d'un cyclone.

Mais, dans la série de clichés que j'en ai réalisée, cette photo s'est nettement détachée du lot, et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Jusqu'au moment où mon fils me l'a décrite comme "un aigle fantastique". Depuis, je vois tout à la fois, une vraie vision d'apocalypse…

Et vous, que voyez-vous ?

lundi 25 février 2008

Le Continent éphémère


Les déchirures en dents de scie n’ont rien de rare, l’exception tient aux couleurs qui façonnent l’idée du paysage – vagues ou montagnes. Cette fois, le noir était partout, à tel point que je ne distinguais pas les deux couches superposées. J'ai même hésité à m'attarder davantage… Et puis, le premier plan de la montagne s'est imposé. Ce versant enténébré appartient à une affiche, la pluie d'étoiles filantes à une autre, les crêtes irradiées à aucune – une vision de création du monde.

jeudi 21 février 2008

Le Continent éphémère



Voici probablement l’une de mes images favorites, c’est du moins l’une des premières qui me vient à l’esprit lorsque j’évoque mon approche des affiches. J’aime ce qu’elle représente, je me souviens aussi du jour où je l’ai découverte, me maudissant de n’avoir pas mon appareil toujours avec moi, du lendemain où j’ai peiné à trouver un cadrage qui ménage la profondeur de champ…

jeudi 14 février 2008

Le Continent éphémère, exposition


Le café-restaurant Les Voisins exposera 

Le Continent éphémère 
du jeudi 6 mars au vendredi 11 avril.

Ouvert du lundi au vendredi
14, rue Capri (Paris, XII)
métros Daumesnil (ligne 6, 8 - sortie C. Decaen) 
ou Michel Bizot (ligne 8)

Bienvenue sur mon blog

Depuis quelques années, je regarde les affiches autrement. Je guette leurs premiers signes de vieillissement, ce moment où quelque chose se passe. Ou s'en échappe.

Les enfants (mais pas seulement eux) voient dans les nuages des sculptures en pleine métamorphose, proches en cela des écrivains qui décrivent des mondes parallèles… Les affiches renferment une telle dimension.

Il faut un peu attendre. Resplendissantes de nouveauté, elles ne lâchent rien de leur secret. Mais, très vite, l'attraction initiale passée, elles entament un processus qui les transforme – et qui révèle leur véritable nature. Usures et déchirures peuvent enfin composer des figures qui nous sont à la fois étrangères et familières.

Le Continent éphémère rassemble ainsi les premiers témoignages photographiques de paysages et de créatures qui n'existent pas.

"Qui n'existent pas ?" Ces visions ne sont pas inventées*, et elles sont indéniablement liées à notre monde. À chacun de nos mondes, d'ailleurs… Pour preuve, les paysages et créatures que vous verrez ne seront pas nécessairement ceux que j'ai cru photographier…


* Ces images sont rigoureusement "authentiques" : ce sont de simples photos, non recadrées, sans trucage ni mise en scène.