samedi 29 mars 2008

Technique de prise de vues




On me demande régulièrement où je prends mes images. Un peu partout… mais essentiellement dans le métro parisien. La plupart du temps, les grandes affiches sur les quais sont changées avant d'entamer leur transformation, c'est moins le cas dans les couloirs secondaires…

Il me faut donc beaucoup marcher… dans le métro. Guetter les affiches altérées, aller les voir de près et n'en photographier, peut-être, qu'une sur vingt… Parfois, en attendant une rame qui se faisait désirer, je me suis "forcé" à étudier les affiches présentes et souvent je finissais par voir quelque chose…
Je garde un principe dont je ne m'écarte jamais : je n'interviens pas dans le processus d'altération de l'affiche. En un mot : je ne touche à rien. Ni avant la prise de vue, ni après.
Pour illustrer mon approche, voici deux images. La première représente l'affiche dans son contexte, une publicité pour les tirages de Steve McCurry, avec cet étonnant portrait. 

La seconde, celle du troisième œil, irradiant, l'une de mes images.
Pour le Continent éphémère, les affiches sont souvent devenus illisibles à force de déchirures, ou bien ce n'est qu'un fragment particulièrement réduit que j'en extrait. 

jeudi 27 mars 2008

Mordrez-vous à l'hameçon ?



Une photo récente pour attendre mardi… Ce blog est mis à jour deux fois par semaine, avec une nouvelle photo, les lundis et jeudis. Calendrier oblige, la semaine prochaine, il y aura trois images… Et l'expo se poursuit jusqu'au 11 avril…

lundi 24 mars 2008

L'âne et la métamorphose




En marge des créatures imaginaires de l'éphémère, évoluent d'autres rencontres, improbables, entre mythe et réalité, qui dessinent les rivages d'un autre continent, celui de la métamorphose.
Première incursion dans ce Continent égaré, en hommage à l'homme et à l'animal… Le noir et blanc n'est pas de mon fait.

jeudi 20 mars 2008

L'autre paysage




Voici donc la troisième image de cette série "japonaise". Il est exceptionnel de trouver autant de "matériel" sur un même panneau.
Cette fois, c'est une déchirure qui figure les montagnes, tandis que le sable (le "vide") occupe tout l'espace, à l'exception de cette touffe de verdure et des traits qui en partent en rayons.
Trois images donc assez différentes, qui partagent les mêmes teintes et la même omniprésence du sable, mais pour composer des images vraiment différentes.

lundi 17 mars 2008

Estampe japonaise ?




Cette image se situait sur le même panneau que l'autre paysage très "japonais" retenu pour l'exposition. Une troisième image, d'ailleurs, mord sur ces deux photos. Mais celles-ci illustrent assez bien ce qui retient mon œil. 
Pour celle de l'expo, j'ai cru voir une estampe moderne, mais mon attention a été d'abord  accrochée par cette collision entre l'affiche publicitaire d'un voyagiste et les indispensables travaux de maintenance du métro. Rivée sur l'illustration, cette plaque met en scène le cortège des baigneurs, pèse sur lui de cet œil inquisiteur qui "casse" l'harmonie délicate de la composition. Les touristes suivent des sentiers fictifs qui rappellent les gouttes de pluie sur une vitre. La part du sable, à peine mis en relief par la mer qui pointe sur l'œil, est amplifiée par la concordance de teintes avec la plaque plastifiée qui la recouvre. Aucune personne n'est identifiable, réduite au statut de fourmis, voilà qui accentue encore la part du sable. Autrement dit, la part du vide, traditionnellement représenté par des brumes et des brouillards. Encore un peu, et c'est de la philo…

jeudi 13 mars 2008

Inédit



Voici une photo d'affiche qui n'est pas présentée sur le site et qui n'a pas été retenue, in extremis, dans la sélection finale de l'exposition. Elle date de novembre 2003 et m'évoque tantôt une chimère, tantôt la peinture psychédélique d'un paysage…

lundi 10 mars 2008

Que voyez-vous ?




Pour moi, c'est évident, cette fois encore. Et pour vous ?

Cette image provient d'un sticker collé et déchiré dans les locaux de Censier, qui est resté tel quel pendant plus d'un mois…

Pour voir l'ensemble des photos exposées, outre une visite aux Voisins, vous pouvez vous promener sur mon site :
http://web.mac.com/jcmarguerite
qui s'étoffera prochainement de deux nouvelles galeries. D'abord, les photos non retenues pour l'exposition Le Continent éphémère (bientôt l'une d'elle sur ce blog), ensuite une variation sur ce thème avec des images d'animaux métamorphosés par l'usure des affiches…

jeudi 6 mars 2008

Que voyez-vous ?



Je n'en dirai pas davantage. Quand j'ai pris cette image, j'ai parfaitement identifié ce qu'elle représentait… Seulement, à l'occasion du vernissage de l'exposition, j'ai récolté des commentaires qui décrivaient tout autre chose. Pas une fois, dix fois au moins…

Alors, et vous, que voyez-vous ?
N'hésitez pas à partager votre imaginaire en ajoutant un commentaire.

Lundi, je publierai une autre photo, dont le sujet me semblait encore plus évident, voire incontestable. Ce qui ne fût pas le cas hier…

Vernissage

Merci…
Sillonner les métros en quête de fragments d’affiches étonnants est une démarche originale – j’emploie ce mot à dessein, car le doute subsistait quelque part de passer pour un original, dans l’acception la moins flatteuse du dictionnaire.
Votre présence était un gage de sympathie chaleureux, vos commentaires sont un encouragement puissant.

Ce qui m’a frappé, c’est la diversité de nos regards. De fait, j’ai photographié des paysages et des créatures qui n’existent pass. Le hasard seul a esquissé ces figurations que j’ai identifiées comme telles, car elles n'étaient des paysages ou des créatures que j’y reconnaissais. Nous en avons débattu hier soir jusqu’à tard, nos visions coïncident souvent, mais elles divergent plus souvent encore ! Ces détails de déchirures stimulent notre imaginaire, nous devinons des formes qui parlent à chacun de nous (et parfois, au second regard, une autre projection s’impose…). Quel beau compliment quand Sylvie y a associé des sons et des odeurs…

Pour moi la photographie a toujours eu cette vocation secrète : donner aussi à voir autre chose que ce qu’elle montre. Même en reportage classique, les choix du moment et de la composition transforment le témoignage (voilà ce qui c’est passé) en une incitation à imaginer (voilà ce que j’ai vu : et vous, que voyez-vous ?). À mon sens, c’est cette dimension qui fait qu’un cliché d'actualité dépasse le drame exposé pour étrangement nous émouvoir par sa seule beauté.

À l’exotisme du sujet, je préfère l’exploration du quotidien, dans ce qu’il a de plus ordinaire, de plus banal. Les affiches publicitaires inondent nos journées, mais cette identité fonctionnelle se révèle précaire : une fois cette démarche amorcée, y débusquer les traces du Continent éphémère devient une invitation permanente au voyage.

mercredi 5 mars 2008

Vernissage : ce soir

Avis à tous mes aimables visiteurs…

Le vernissage de l'expo a lieu ce mercredi soir, à partir de 18 heures…

En avant-première, la sélection des paysages et créatures qui n'existent que dans notre regard se trouve également sur mon nouveau site (lien ci-contre).

À ce soir !

lundi 3 mars 2008

Le Continent éphémère



Une autre image que j'aime beaucoup et qui s'est imposée d'elle-même, un cadeau du métro… L'affiche originelle proposait un voyage en Afrique, l'éléphant en a profité pour s'échapper…